Céréales Blé en progression
Les cours européens des céréales étaient proches de l’équilibre vendredi, après une poussée de fièvre la veille due aux inquiétudes sur la récolte française de blé. Le marché est toujours en attente d’une meilleure appréciation de la moisson.
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« Avec une vive hausse allant jusqu’à +7,25 €/t en séance, le marché du blé sur Euronext prenait davantage conscience hier du drame qui s’est noué en fin de cycle dans les plaines françaises », écrit Agritel, dans sa note quotidienne.
« Les gens se protègent un peu de la mauvaise récolte » en achetant des positions « mais le potentiel de hausse des prix est limité par le problème de compétitivité à l’exportation », qui devrait inciter les opérateurs à la prudence, estime Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés.
L’exportation du blé français, qui concerne la moitié de la moisson chaque année, risque en effet de devenir problématique si son prix est trop élevé par rapport aux autres grands exportateurs, comme les pays de la mer Noire.
FranceAgriMer a de nouveau revu à la baisse vendredi son estimation de l’état des cultures de blé, endommagé par la mauvaise météo printanière : seules 42 % des surfaces sont désormais jugées dans un état « bon à très bon » contre 49 % la semaine dernière.
« En cette période de récolte, les prix sur le marché d’exportation conduisent certains pays à se repositionner aux achats à l’image de la Tunisie qui a finalement conclu un achat de 92 000 t de blé tendre, 75 000 t d’orges fourragères et 109 000 t de blé dur. Les origines restent optionnelles mais les prix proposés, notamment en blé tendre, montrent des prix très agressifs entre 177,74 et 181,84 $/t CAF », selon Agritel.
L’Iran a acheté 350 000 tonnes de blé, probablement autour de la mer Noire ou en Allemagne. « Malgré une bonne récolte, l’Iran se trouve dans l’obligation d’importer du blé du fait de bonnes exportations de farine notamment vers la Syrie et l’Irak », explique la société Inter-Courtage.
Sur Euronext vers 17h00, la tonne de blé gagnait 2 euros sur l’échéance de septembre à 169 euros et 1 euro sur celle de décembre à 169,75 euros.
Le maïs perdait 0,25 euro sur l’échéance d’août à 169 euros et gagnait 0,50 euro sur celle de novembre à 164 euros.
Sur le marché physique français, blé et maïs gagnaient deux euros.
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